La vie et son ombre
La fondation existentielle de la connaissance – Martin Heidegger se situe dans un contexte bien délimité du parcours heideggérien : les conférences fribourgeoises (1919 et 1923), aboutissant au projet de l’herméneutique de la facticité d’un côté, à 1927, l’année de l’apparition d’Être et temps, de l’autre. Heidegger y élabore deux formes tout à fait différentes de ce qu’il a appelé par la suite la science de la « finitude ». À mon avis, contrairement aux apparents parallèles que l’on peut tracer, entre ces deux formules il s’agit d’une rupture radicale.
Dans l’écart ouvert par cette rupture, l’exploration de nouveaux fondements de la connaissance humaine devient tout à fait possible. L’idée de nouveaux fondements dans la science, héritée de Heidegger, se trouve effectivement au centre de ma démarche.